Le dernier livre Maximax de l'année, reçu au mois de juin est :
La Grande forêt - le pays des Chintiens
Auteure et illustratrice : Anne Brouillard
Genre : album
Thèmes : voyage, aventure, mystère, amitié
Style : poétique et philosophique
Année de parution : 2016
L'histoire :
" Killiok, le chien noir, est inquiet. Il attend le retour de Vari Tchésou, le magicien rouge, dont il n'a pas de nouvelles depuis le printemps. D'après les oiseaux, une roulotte aurait été aperçue au fin fond de la Grande Forêt...Killiok convainc Véronica de l'accompagner pour savoir ce qu'il en est. Tous deux s'enfoncent dans la Grande Forêt et font des rencontres surprenantes : Pikkeli Mimou dans son refuge, le Chat Mystère qui va au festival de vol, Susy le cheval...et tous ces bébés mousse avec qui ils prendront le train ! La Chintia, dont Anne Brouillard a imaginé la carte, est divisée en 11 pays. L'histoire prend vie au travers des personnages, des lieux et de leurs influences. Tout est possible et a l'air réel. Le premier tome met en mouvement les habitants du pays du Lac tranquille."
Mon (humble) avis :
Gros coup de cœur pour cet album qui alterne la mise en page de l'album classique (image et texte) avec celle de la bd. Le texte comme les sublimes illustrations m'ont transportée dans un univers très original. Difficile de décrire cette oeuvre, car c'en est réellement une, avec des mots. Il est plutôt question d’atmosphère, et d'un conte philosophique. Fantastico-absurdo-poétique. Sur l'étage de ma bibliothèque, je le rangerais volontiers à côté du magnifique "Frédéric" de Leo Lionni, et c'est vraiment pas peu dire. Lenteur, douceur, mélancolie, tout en frôlant parfois l'inquiétant. Les thèmes du rêve, de la nature et de la nuit sont très présents. Les habitations également : tente, cabane, refuge, maison...
J'ai demandé à mon fils ce qu'il avait pensé de ce livre. Il m'a simplement répondu "c'était beau". Je n'ai pas voulu briser la magie en lui demandant de développer. J'ai préféré laisser son imaginaire intact. Parfois les mots n'ont pas leur place. Parfois au contraire ils viennent résonner contre notre âme et nous font partir très loin.
Quelques-uns de mes passages préférés :
" Il descend sur la pointe des pattes pour ne pas déranger la paix de la maison."
" Si vous entendez des mots inconnus...commence Kwé. ...rapportez-les nous ! ajoute Kwè."
" Oui...il est presque trop fort, ce silence. il n'est pas le même qu'au bord du Lac tranquille."
On referme le livre sur cette dernière phrase de Killiok : " C'était quand-même un beau voyage." Et on se dit exactement la même chose.
Bonne lecture, et à très bientôt !